Historique

Mais la fin de la Première Guerre mondiale en 1918 entraîne également la fin de la royauté et Christian Winkler perd sa position de forgeron à la cour royale de Wurtemberg. La commission de surveillance des forces d'occupation alliées emménage alors dans les espaces laissés vacants par l'ancienne écurie. Les forgerons sont chargés des réparations nécessaires au niveau des ressorts de leurs véhicules. En 1923, la société Schloßgartenbau AG reprend cependant l'écurie pour la transformer en échoppes et Christian Winkler et ses fils quittent définitivement la cour.

Outre des travaux de développement pour des constructeurs automobile, winkler produit également en série des ressorts, stabilisateurs et autres pièces pour le secteur automobile. Des techniques exclusives et novatrices permettent de redresser les essieux et de réparer les logements des axes de palier et de fusée. En 1939, Winkler développe son entreprise avec la construction d'une grande unité de production. Pendant la guerre, la société est impliquée dans le programme d'armement. En 1944, une mine aérienne détruit les locaux de l'entreprise. Heureusement, la nouvelle unité de production est le seul bâtiment à résister à la guerre. La famille trouve refuge à Suppingen sur l'Alb jusqu'à la fin de la guerre, où elle entrepose également ses précieuses machines.

L'espace couvert par le bâtiment de l'ancien atelier, reconstruit et agrandi, ne suffit bientôt plus. L'entreprise déménage par conséquent dans des locaux plus grands de la Wolframstraße, y construit de nouveaux ateliers et une administration. Dans le domaine de la réparation d'essieux, winkler fait office de pionnier et se constitue ainsi un bon capital financier. Les affaires vont si bien que même les nouveaux locaux s'avèrent à nouveau trop étroits et les deux frères décident d'étendre encore leur propriété dans la Wolframstraße. En 1960 un imposant bâtiment est alors construit avec atelier de soudage, atelier de tournage, entrepôt, salles de montage et bureaux.

Pour faire face à la croissance de l'entreprise, un deuxième site est ouvert en 1964 à Stuttgart-Weilimdorf sous la direction de Ludwig Winkler Junior, l'espace n'étant plus suffisant dans la Wolframstraße pour les gros véhicules, les grands châssis et les pièces de construction lourdes. Huit ans plus tard, en 1972, les frères Ludwig et Wilhelm confient la direction de l'entreprise à une nouvelle génération : Ludwig Winkler Junior (direction technique), Hans Winkler (ventes, gestion des matériaux, organisation) et Albert Schlack (finances et personnel) prennent alors les rennes des affaires. Le conseil consultatif est créé dans la foulée comme organe suprême de surveillance de l'entreprise.

Winkler se développe rapidement pour proposer une gamme complète de produits dans ses différentes entreprises réparties à travers toute l’Allemagne. Afin de garantir et d'accroître la disponibilité des produits, le premier dépôt central est ouvert en 1987 à Ulm, suivi par un deuxième à Kassel en 1996. L'expansion des sites ne se limite cependant pas à l'Allemagne : le site de Härkingen en Suisse est ainsi le premier site ouvert à l'étranger en 1994, alors que la société d'export winkler Truck and Trailer Parts, au siège de Stuttgart, pose les fondements du commerce international. La croissance exponentielle force par conséquent le déménagement du siège de la Wolframstraße, qui "craque littéralement aux coutures", dans la Heilbronner Straße en 1998.

Aujourd'hui, winkler compte plus de 40 entreprises dans sept pays. En Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Pologne, en République tchèque et en Slovaquie, winkler se met au service des propriétaires de véhicules industriels, des ateliers et des exploitants d'autobus et d'engins agricoles. Depuis trois des plus grands dépôts centraux d'Europe, avec plus de 200.000 pièces de rechange pour véhicules industriels, les marchandises sont livrées le plus vite possible aux clients. Le groupe compte plus de 1.600 employés et génère un chiffre d'affaires de 580 millions d'euros. Des chiffres auxquels le fondateur Christian Winkler n'aurait vraisemblablement pas osé rêver.